Depuis cet automne, la communauté de Lafontaine compte désormais une famille d’accueil pour animaux. En collaboration avec la Société protectrice des animaux de l’Ontario (OSPCA), Mme Sophie Whearty a décidé d’agrandir sa famille, comptant déjà quatre enfants, en transformant une pièce de sa maison en un refuge pour chats.
Hubert Théberge – IJL Réseau.Presse – Le Goût de vivre
Enseigner l’empathie
En septembre dernier, Sophie Whearty a pris la décision de faire une requête à l’OSPCA afin de devenir un refuge pour animaux de compagnie. Quelques semaines plus tard, après l’examen d’un questionnaire rempli par Mme Whearty, l’organisme visant la protection des animaux donnait l’autorisation à la famille Whearty d’accueillir des chats en attente d’adoption.
Infirmière de profession, Mme Whearty a mentionné au journal qu’elle souhaitait placer l’empathie au cœur de sa vie et que de devenir une famille d’accueil pour animaux était une bonne manière d’enseigner cette valeur à ses enfants. « Mes quatre enfants sont âgés de 10 ans et moins et l’ouverture du refuge a été une occasion de les responsabiliser ainsi que de leur apprendre la compassion et la rigueur nécessaire aux soins des animaux », ajoute Mme Whearty.
En plus de faire bénéficier à sa famille de multiples enseignements, Sophie Whearty a été sélectionnée par l’OSPCA pour le programme «AnimalSmart» qui l’emmènera à faire des ateliers auprès des écoles et des groupes communautaires de la région sur l’empathie et la responsabilisation en lien avec les animaux de compagnie. Mme Whearty se considère privilégiée de pouvoir se servir de sa passion pour aider la communauté.
Un partenariat permettant de sauver des vies
L’initiative de familles comme celle de Sophie Whearty est essentielle pour les gestionnaires de l’OSPCA. Natalie Harris, coordonnatrice des liens avec la communauté à l’OSPCA a précisé : « Les familles d’accueil sont capitales pour notre mission, car il n’y a plus d’espace au centre pour animaux afin d’accueillir de nouveaux pensionnaires et certains animaux demandent des soins 24h par jour ». Les familles d’accueil comme celle des Whearty permettent de placer les chats en pension temporaire en attendant qu’une famille les adopte définitivement.
Il est important de spécifier que tous les nouveaux pensionnaires du refuge doivent d’abord être pris en charge par l’administration de l’OSPCA avant d’être envoyés dans une famille d’accueil comme celle des Whearty. La famille ne pourrait pas accepter de prendre en charge un chat retrouvé à Tiny et déposé devant la porte de leur refuge.
Il y a quelques semaines, une petite chatonne de trois semaines nommée Lucy, retrouvée entre la vie et la mort, dans la région, a été la première pensionnaire du refuge des Whearty lorsque l’OSPCA a contacté Mme Whearty pour prendre soin de la chatonne. Après avoir été nourrie à la seringue aux trois heures pendant quelques semaines, Lucy était hors de danger et a même été rejointe par ses frères et sœurs qui avaient également été retrouvés.
Avant de se lancer
Mme Ashley Mann, docteur vétérinaire œuvrant à Midland nous a confié que malgré les beaux côtés associés au fait de devenir une famille d’accueil pour animaux, les personnes intéressées doivent bien réfléchir avant de se lancer dans l’aventure. Mme Mann explique : « Devenir famille d’accueil nécessite beaucoup de patience, d’ouverture d’esprit et de compassion. Les demandes d’hébergement d’animaux se font souvent sans préavis et la famille d’accueil doit s’attendre à donner des soins à un pensionnaire mal en point ou stressé par le changement de milieu de vie ».
Pour la famille Whearty, l’ouverture du refuge n’a rien coûté et ne rapporte rien au niveau monétaire. Mme Whearty nous confie : « Il s’agit d’une implication bénévole et l’OSPCA dépend des dons en argent et en nourriture pour poursuivre sa mission ». Elle rappelle toutefois que les bénéfices de l’aventure au niveau éducatif pour les enfants et de bien-être général pour la famille sont incontestables.
Sophie Whearty en compagnie de ses quatre enfants, Noah, Adèle, Olivia et Julia. On les retrouve dans la pièce consacrée au refuge animal. (Crédit photo : Hubert Théberge)
