La Huronie fait partie de la terre de mots

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Daniel Marchildon  

Dans la Huronie, nous sommes chanceux d’habiter une région où les paysages et l’histoire inspirent le plaisir, les émotions et les mots.  Nous vivons dans une vraie terre de mots, qui fait partie d’une toute nouvelle plateforme numérique ontarioterredemots.ca  lancée par l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF).  Ce site allie la littérature et le tourisme et nous invite, à partir de courts textes rédigés par des auteur·e·s comme moi, à parcourir différents lieux en Ontario, certains biens connus et d’autres plus obscurs.

Parmi la centaine de textes présentés sur le site, trois décrivent des lieux dans la Huronie.  

Dans mon texte, je vous convie à faire une rencontre historique au pied de la statue La rencontre à Penetanguishene au parc  Rotary Champlain-Wendat au bord de l’eau (la mer Douce comme Champlain avait baptisé la baie Georgienne). 

Cette impressionnante statue commémore la rencontre du 1er août 1615 entre le chef wendat Aénon et Samuel de Champlain.  Elle a été dévoilée le 1er août 2015 lors des festivités grandioses et de la reconstitution historique qui soulignaient le 400e anniversaire de cet événement marquant.  Dans ce magnifique parc riverain, on peut se promener à pied ou à vélo et admirer les six autres statues historiques, dont celle d’Étienne Brûlé et d’un couple fondateur de la nation Métisse.  

De son côté, Micheline Marchand nous transporte à Lafontaine et un pan plus récent de l’histoire francophone de la Huronie. Son texte nous propose un moment de recueillement dans le paisible cimetière de la paroisse Sainte-Croix derrière l’élégante église en brique rouge érigée en 1877, un lieu où : « Prononcer les noms gravés sur les pierres tombales c’est entendre une mélodie venue d’un autre temps. » Et, depuis cet été, on peut prolonger cette visite avec une autre étroitement liée aux noms du cimetière, car à peine quelques pas plus loin, commence le Sentier des pionniers.  Cette promenade de 800 mètres nous fait découvrir 12 panneaux avec des photos et des textes qui racontent l’arrivée de nos ancêtres qui ont « prit pays » ici voilà presque deux siècles.

Après un bain d’histoire, pourquoi ne pas s’offrir un bain de soleil en contemplant le large de la baie Georgienne à la plage Kettle’s Beach que la poète Chantale DesRochers nous décrit comme : « (…) un endroit absolument idyllique, bucolique, été comme hiver. C’est l’endroit où mon père, Raymond DesRochers, récipiendaire de l’Ordre des francophones d’Amérique posthume, vivait. »

Une façon d’apprécier cette destination, collée sur le parc provincial Awenda, c’est en se rendant au parc Corie Hamelin, situé au 2589, chemin Champlain, qui comprend 250 pieds plutôt rocheux en bordure de la baie.  De la berge, on peut contempler l’île au Géant, et penser à la Légende du loup de Lafontaine, et à l’époque où cette île s’appelait l’île Travers. On entendra peut-être hurler le loup maléfique qui a terrorisé la région en 1902, car, dans nos paysages féeriques de la Huronie, l’histoire et le patrimoine rôdent toujours.

La plateforme ontarioterredemots.ca, à travers une centaine de textes écrits par plus de soixante auteur·e·s, nous convie à explorer des paysages, des lieux historiques et des attractions touristiques dans plusieurs régions de la province, de Gogama à Windsor en passant par Sudbury Ottawa, Toronto et Fauquier entre autres. On peut parcourir les lieux qui sont groupés selon certaines thématiques. La plateforme offre aussi la possibilité de créer son propre parcours à partir de critères que l’on sélectionne selon ses intérêts. Dans la section Nos auteur·e·s, on trouve des informations sur les écrivains et écrivaines et une sélection de leurs titres qui mène à différents sites de vente de livres en ligne.

Bref, comme la Huronie, Ontario terre de mots offre des lieux et des mots merveilleux qui s’adressent à tous les goûts.

Crédit photo : John Sharp